
Auteurs de la photo : Michel Trouillet et Bastien D. Trouillet
Région : Lozère Pays : France
Date et lieu de la prise de vue : St Saturnin 48 / juillet 2020
Historique du lieu : Site Web du château : Château de St Saturnin
Données techniques: boitier numérique Nikon Coolpix baroudeur et tablette numérique
Type de cerf-volant : Delta de 3m d’envergure
Force et direction du vent : 5 à 10 km/h thermiques inégales
Altitude: 30 à 80m Période: milieu de journée
Photo principale :
La tour principale du château de St Saturnin
Lieu photographié : Château de St Saturnin en Lozère (France)
Situation géographique : Google Maps
Histoire d’une photo
Il existe dans l’hexagone des endroits secrets que l’on ne découvre que par un heureux hasard. Ce sont des lieux capables de provoquer, chez le touriste égaré et mème chez le Kapiste en mal de photo, le « WAOUH ! » jubilatoire tant recherché.
« Lorsque, par erreur, nous nous sommes engagés sur la minuscule route du Roqueyzou, en direction du cirque de Saint-Saturnin qui longe l’A75, au premier virage en épingle à cheveux, nous nous sommes garés illico presto dans le bas-côté, car l’apparition du point de vue sublime aurait pu nous inviter au grand plongeon dans le précipice. »
Vous pourrez voir par vous-même, sur les photos jointes à cet article, que ce coin perdu méritait vraiment d’être découvert
Mais nous sommes sur « Cerfs-volants & Patrimoines » et le sujet de la photo, que je vous propose ici, devait pouvoir relever de l’exceptionnel et l’inédit. Ce fut le cas grâce à la rencontre avec la famille qui habite l’endroit et qui, depuis deux générations, investit moyens, temps et énergie pour la renaissance d’une ruine héritée des Comtors de Monferrand et du Pape Urbain V.
Un héritage qui fut du genre « cadeau empoisonné » , celui qui vous embarque dans une galère de plusieurs générations . Mais voilà, c’était sans compter sur la passion, la pugnacité, le courage remarquable d’une famille épaulée par l’expertise des « Compagnons du devoir ».
Le résultat est bluffant ; des ruines a surgi un château de « belle au bois dormant ». Le paysage de la vallée s’en est trouvé changé et le village pourrait sans complexes accueillir la mise en scène d’épopées féodales ou de séries fantastiques moyenâgeuses.
« En fin de visite guidée, je ne pouvais quitter ce lieu sans accrocher un appareil photo au-dessus de l’édifice. La digne descendante d’Amphélise de Montferrand approuva ma demande d’autorisation avec gentillesse et enthousiasme. »
Ni le lieu, ni le vent instable, ni le passage d’un troupeau de vaches, ne nous ont fait de cadeaux pour tenter un shooting aérophotographique. Mais l’envol du cerf-volant, assisté par mon petit fils Bastien, fut applaudi par les quatre filles de la châtelaine, faisant de cet instant un événement mémoriel unique et jubilatoire.
De mémoire de châtelain et d’autochtone, interpelés par le cerf-volant planant au-dessus des tours, jamais un tel survol n’avait eu lieu ici et le fait fut suffisamment exceptionnel pour être qualifié d’historique.
Bon ! Trêve d’auto satisfaction, la séance de KAP fut impossible et me laissera frustré de ne pouvoir offrir mes meilleures photos aériennes du lieu à nos hôtes. Le challenge et le gant du défi restent à relever. Je reviendrai en ces lieux improbables et magnifiques pour réaliser la première aérophotographie de l’histoire de ce château, à moins qu’un Kapiste plus téméraire que moi me coiffe au poteau de ce challenge cerf-voliste : le défi est lancé.