
Auteur des photos : Sélim Bénalioua et Michel Trouillet
Département : Hérault / région : Occitanie / France
Date de la prise de vue : avril 2018
Moment: après midi / temps ensoleillé
Situation géographique : Google Maps
Informations sur le lieu: La gare de Paulhan
Données techniques : Compact Nikon Coolpix nacelle auto-Kap à rotation 360° et intervalomètre mécanique
Type de cerf-volant : Delta Conyne de 4.40m d’envergure
Force et direction du vent : vent météo de Nord Ouest rafaleux entre 15 et 30km/h
Altitude: 50 à 150m
Ce que nous avons aimé :
L’esprit village convivial, le potentiel de talents artistiques dans la localité, les perspectives de revalorisation de l’ancienne gare et les espaces en friche du triage ferroviaire.
Histoire d’une photo
Paulhan vu du ciel ne fut pas un choix volontaire, pourtant il est des patrimoines ignorés qui dorment dans de nombreuses contrées régionales et hors des centres d’intérêts touristiques référencés et standardisés. Ici, le village a certes un certain charme sous le soleil du sud, avec sa place à l’ombre des platanes, son clocher dominant quelques rues préservées de la modernité… Mais l’atout de Paulhan se révèle en prenant un peu de hauteur avec un cerf-volant et en rencontrant les gens autour d’une gare désaffectée, en attente d’un projet de reconversion.
Une passionnée de vol libre nous avait invité à exposer quelques cerfs-volants sur la place de la gare à l’occasion d’une foire associative dans le village. La Tramontane s’était levée en fin d’après-midi et nous n’avions pas résisté à l’envie de voir le village d’en haut alors que tous les exposants remballaient.
La gare, vue d’en haut, a révélé la page d’histoire de ce village avec sa percée ferroviaire rectiligne aujourd’hui disparue. Il ne reste de ce passé là qu’une voie verte qui se cherche, de grands terrains abandonnés aux remblais et une ligne, toute droite, s’imposant dans le paysage comme une frontière entre les vignes, les quartiers résidentiels et les zones d’activités, bâties sur les vestiges des hangars et des ateliers ferroviaires.
En prenant de la hauteur on prend aussi du recul et c’est ce qu’il faudra aux élus de Paulhan pour trouver la thématique de reconversion de ce lieu historique qui ne doit pas disparaitre.
De là-haut il est permis de rêver pour ce village si attachant : Ici, c’est le pays du vent, Tramontane, Mistral, vent d’Espagne et les treize vents d’Occitanie se partagent la vallée de Paulhan. Il y a aussi de grands talents, des peintres, des dessinateurs de BD, des photographes, des sculpteurs, des acteurs, des écrivains… La gare de Paulhan pourrait peut être devenir la voie commune de leurs modes d’expressions : un lieu d’exposition, une résidence d’artistes, un jardin musical et cinétique du vent sur les anciennes voies ferrées, un parcours initiatique de l’art plastique, un lieu de représentation théâtrale et de cinéma de plein air… Quel potentiel !
Mais tout cela n’est que vision planante, à 100m au dessus d’une gare. Une douce utopie qui n’attend peut être que la venue du monde d’après (covid 19)… On peut toujours rêver !
Un des talents découvert à Paulhan : Bernard Davit peintre et dessinateur de BD sur le vent et le vol libre (quelle coïncidence !)