Salin de Giraud: les montagnes de sel

Auteurs des photos : Sélim Benalioua, Christian Simon et Michel Trouillet

Situation géographique : Bouches du Rhône / Provence Alpes Cote d’Azur / France

Date de la prise de vue : mai 2009

Moment: fin d’après midi / temps clair

Situation géographique : Google Maps

Données techniques : APN Canon G11 et Epson radio commandé et APN Canon Powershoot avec nacelle auto-Kap à rotation 360°

Type de cerf-volant : Rokkaku de 4m2 et Flowform de 2m2

Force et direction du vent : Brise de mer laminaire de 15km/h

Altitude: 50 à 150m

Ce que nous avons aimé :

L’impressionnante saline et ses montagnes de sel, la précarité du lieu menacé par la montée des eaux, les corons du Sud des Salins de Giraud, le patchwork des marais salants aux multiples couleurs, l’omniprésence des oiseaux.

Histoire d’une photo

Engagés dans l’animation des ateliers du vent du festival de la Camargue à Port St Louis du Rhône, nous avions programmé une escapade à la fermeture des ateliers. Quatre kapistes déterminés à fixer les images d’un lieu qui aura disparu à la fin de ce siècle, en raison de l’inexorable montée des eaux due au réchauffement climatique.

Pour accéder à ce lieu improbable, il nous faudra prendre le bac du Barcarin, traverser les corons et les jardins ouvriers des Salins de Giraud, puis longer le fleuve jusqu’aux salines.

Nous découvrons alors un endroit hors du temps, où la saumure aux mille dégradés de rouge et de rose se transforme peu à peu en désert blanc sous la brulure du soleil, le redoutable souffle du Mistral et, accessoirement, avec l’aide les godets géants de quelques monstres d’acier rongés par le sel.

En prenant de la hauteur c’est une fois encore la découverte d’un paysage surprenant, fait d’ombres et de lumières, comme autant d’œuvres surréalistes déclinant le blanc, le gris et le noir et se transformant au gré des passages des engins et de la répartition aléatoire des montagnes de sel. Une beauté sauvage, à la fois naturelle et industrielle.