
Auteur des textes et photos : Christian Deux (assistants Henri et Michel du club Miztral)
Situation géographique : département Pas-de-Calais (ch’tis) / région des Hauts de France / France
Date de la prise de vue : aout 2021
Moment : après midi par temps clair et ensoleillé
Situation géographique : Google Maps
Histoire d’un lieu : Le parc des îles
Données techniques : APN Panasonic DMC-TZ70 sur nacelle radio commandée et sans retour vidéo
Type de cerf-volant : Flowform artisanal (MT) de type pilote Peter Lynn modifié pour le KAP
Force et direction du vent : vent d’Est de 15 km/h, Idéal pour la pratique du cerf-volant.
Altitude : 50 à 150m
Ce que nous avons aimé :
La beauté de ce lieu improbable, hier fief de la mine, des terrils, du charbon et, aujourd’hui, un espace réhabilité en sanctuaire naturel. Un site exceptionnel animé par « Aquaterra », la maison de l’environnement de l’Agglo (Hénin-Carvin, Rouvroy, Drocourt et Hénin-Beaumont).
C’est un endroit pédagogique qui fait espérer en l’avenir quand les associations et les politiques locales se retroussent les manches : mise en lumière de la protection de la nature et du développement durable avec des expositions, des serres, des jardins, des plans d’eau et la renaissance d’un biotope que beaucoup pensaient perdu à jamais… Mais ici, c’est aussi l’accueil des scolaires, des sportifs et des cerfs-volistes, des familles sur ce lieu jadis souterrain et, aujourd’hui, aérien par le truchement des passionnés du vent et des cerfs-volants.
Histoire d’une photo
Au sud de l’agglomération d’Hénin-Carvin, le parc des îles est un site de 45 ha. Si l’endroit est devenu aujourd’hui un petit coin de paradis, c’est par la volonté et l’action des enfants des mineurs d’hier qui, depuis 2013, ont réussi à métamorphoser l’image de Germinal de ce haut lieu minier.
Au début du 20ᵉ siècle, la Cokerie de Drocourt était l’une des plus grandes d’Europe. Elle cessa son activité dans les années 1990, la cokerie fut entièrement démantelée pour dépolluer les sols. Deux ans plus tard, la Communauté d’Agglomération d’Hénin-Carvin envisagea de reconvertir la friche en un parc paysager, tout en gardant les terrils.
Ce vaste espace de verdure est un site idéal pour les activités sportives de pleine nature, pour des sorties ludiques en famille et pour voler en cerf-volant et parfois même en parapente depuis le haut des terrils.
En prenant un peu de hauteur, nous avons redécouvert cet endroit qui est aussi un lieu de rassemblement cerf-voliste. De là-haut, j’ai pu découvrir un milieu naturel vivant en perpétuel renouvellement et riche d’une biodiversité toute neuve et inespérée ici.
Ce parc, si bien nommé, est un régal pour un photographe du ciel ou du gazon, une invitation à la rêverie entre terre et eau, le vert tendre et reposant des pelouses et des prairies aux haies changeantes selon la saison, la fraîcheur des îlots intimistes aux noms évocateurs (l’île de la houblonnière, l’île au vent, l’île jardin, l’île oubliée, l’île des roches, l’île du lagon…).
Ici, au parc des îles, il est possible d’espérer de meilleurs lendemains pour notre planète et pour l’environnement, quand le mot réhabilitation prend tout son sens par une simple photo prise depuis un cerf-volant.
C. Deux