
Auteur des textes et photos : Michel Trouillet
Situation géographique : la première séance de KAP sur la carte
La seconde séance de KAP sur la carte
Date de la prise de vue : juin 2021
Moment : Début d’après midi, temps ensoleillé, alternance soleil et cumulus de beau temps
Histoire d’un lieu : Le prieuré des pèlerins du Mont
Données techniques : Gopro Hero 4 black en auto KAP sur nacelle rotative. Photos sol Canon G12 (2021)
Type de cerf-volant : Deltas Conyne F10 et F5.
Force et direction du vent : vent d’Ouest, brises de 10 à 15 km/h
Altitude : 100 à 150 m
Ce que nous avons aimé :
L’accueil et les prix vraiment abordables à l’aire de camping-cars de la Bidonnière à Ardevon, la vue sur le Mont au coucher du soleil, le village d’Ardevon et son patrimoine historique.
Histoire d’une photo
Sans l’excellente idée du cultivateur de la Bidonnière, situé à 5 km du Mont St michel, d’avoir consacré une partie de son corps de ferme à l’accueil des camping-caristes, je crois bien que j’aurai déclaré forfait pour cette visite prolongée et aérienne de la septième merveille du monde. Pour accéder au Mont St Michel il faut soit avoir de bonnes jambes ou bien disposer d’un budget certain pour s’acquitter du forfait camping, sur place, (ce qui est normal) et s’acquitter en plus de deux journées de parking payant. Mais ne faut-il pas financer les grands travaux du désensablement du Mont ? Soit ! Le culturel peut vite devenir un luxe…
Motivé et équipé d’un bon vélo électrique, j’ai donc sillonné pendant deux jours les chemins, routes et autres pistes à moutons des prés salés, pour déterminer les sites d’envols possibles. Autour du Mont St Michel, si la voiture est strictement réglementée, il n’en est pas de même pour les engins volants motorisés : hélicoptères et avions pour touristes très argentés, avions militaires pour l’entrainement des parachutistes, paramoteurs et autres gyrocoptères… côté sérénité monastique on fait probablement mieux.
Certain de ne déranger personne avec un cerf-volant, je décidais de survoler d’un côté, le prieuré d’Ardevon et de l’autre l’abbatiale du Mont et mon Saint patron doré et ailé : Michel.
La maréchaussée locale et la gendarmerie, en fourgon, sont restés insensibles aux élucubrations d’un « vieux monsieur », volant au-dessus de la basilique avec un archange peint sur un cerf-volant. On ne s’étonne plus de rien aujourd’hui et dans ma situation cela me convenait parfaitement.
Pour la séance de photo aérienne, ce fut une autre aventure, car ici, même en respectant les 150 mètres réglementaires, j’eus la fâcheuse impression que nos touristes volants devaient soudoyer les pilotes pour survoler l’endroit à leur convenance. Attraper un avion au vol aurait fait très mauvais effet, j’en conviens, d’autant qu’avec mon moulinet de compétition et un câble de kevlar de 200 kg, je risquais fort de jouer au poisson volant… ou à l’Archange.
Il n’en fut rien, fort heureusement, car j’avais pris la précaution de chronométrer les intervalles des passages des aéronefs pétaradants. Entre chaque survol, je disposais donc de 10 à 15 minutes de tranquillité, c’était bien assez pour monter mon cerf-volant et sa nacelle et les ramener, sans menacer qui que ce soit.
Ce fut encore un moment de vrai bonheur : un vent de cinéma (15 km/h de brise de mer), une belle lumière, aucune horde de touristes et des visiteurs Belges vraiment sympas et curieux de cette rencontre avec un drôle de Français volant. Après 15 mois de confinements et de déconfinements à répétitions, qu’il fut bon de renouer avec les rencontres et les échanges avec les gens, même avec un fil à la patte, mais quel fil, mes amis !
Celui de la gentillesse et de la convivialité.
MT
























